Lee Hyun Joung. Courtesy of Galerie Sept, Bruxelles.
Dans ces œuvres sur papier coréen hanji, l’artiste Lee Hyun Joung peint à l’encre de Chine et pigments naturels des paysages abstraits, des montagnes ou des vagues apparement, qu’elle définit comme « chemins d’imaginaire » :
Exposition Asia Now, Monnaie de Paris, jusqu’au 26/10.
« Voyages imaginaires entre paradis et terre, chemin entre nuages et vallées, je crée des chemins étoilés pour les yeux. Mon univers est poétique. Comme un voyage intérieur, j’invite le spectateur en promenade, à me suivre à travers ces vues aériennes. Ils viennent de mon enfance en Corée, de mon amour infini de la peinture et de mon travail du métal ; c’est à partir de ces trois aspects que j’ai construit mon univers. » Elle est représentée à Paris par la galerie Louis Sack.
Œuvre intitulée « Oscillation », Dyptique, 2025, Muk et pigments coréens sur papier hanji. 162 x 228 cm.
Les œuvres de Lee Hyun Joung sont signées d’un sceau appelé 낙관 (nakgwan).
Le bois mort peut devenir objet d’or. Ce travail d’art contemporain en pleine nature, signé Pierre Marty, dont nous avions parlé dans Papalagui, le 17/12/2021, lors de l’exposition « Divagation sentimentale dans les Metz », est filmé dans plusieurs vidéos par Justine Pellerin. Murmure de trogne est à voir ici en vidéo, et à l’entrée du parc Monceau, avenue Ruysdaël, à Paris, ou encore à son point de départ, en Puisaye, jusqu’au 31 décembre, une exposition à l’air libre et en accès libre, un parcours artistique réalisé avec Hugues Barrey dans sa ferme au hameau des Metz, commune de Saint-Sauveur en Puisaye (Yonne).
(c) image du film « Murmure de trogne », de Justine Pellerin.
Cette création fait partie de l’exposition « Bandung », organisée par la Galerie Frédéric Roulette et l’association Les Créacteurs en Puisaye.
Pierre Marty (à gauche) et Hugues Barrey à l’entrée de « Divagation sentimentale dans les Metz » à Saint-Sauveur en Puisaye (Yonne)
Dans la cour de la ferme d’Hugues Barrey au Metz, dans la région de la Puisaye, au sud de Paris, entre Orléanais, Nivernais et Bourgogne, une installation impressionnante vous accueille, une chimère mi arbre mi sculpture, un tronc centaure fait d’un bas-arbre et d’un haut en tiges de bois brûlé, deux matières mortes « mais c’est vivant ! », s’exclame Pierre Marty en ce dimanche de la fin du mois d’août.
Cette équation paradoxale « mort + mort = vivant », l’artiste Pierre Marty l’a faite sienne, et ce magnifiquement. Il lui a donné ce titre : « Divagation sentimentale dans les Metz », Les Metz étant le nom d’un hameau de la commune de Saint-Sauveur en Puisaye, commune de la célèbre Colette, nom qui serait d’origine celtique. L’expo se clôt ce samedi 18 décembre par une « performance/feu ». L’entrée est gratuite et l’occasion unique.
« Divagation » car l’exposition se présente à ciel ouvert, dans le domaine agricole où le visiteur suit au gré des œuvres et de son imaginaire un parcours de sentes et chemins autour d’un plan d’eau.
Pierre Marty devant son « Soleil noir »
Sur le corps de ferme, un « Soleil noir » de 2,40 m de diamètre présente sa face brûlée au visiteur avant qu’il n’emprunte une allée profonde en pente légère. Les œuvres vous font une haie d’honneur. Elles sont plantées sur une buche, forment une fourche et les branches sont brûlées mais des portions sont recouvertes d’or. Effet saisissant d’une presque revitalisation. On pense au kintsugi, cet art japonais qui consiste à restaurer des céramiques ou des porcelaines cassées qu’on va recouvrir comme nervures cousues d’or.
Œuvre de Pierre Marty, bois brûlé et or
Autre symbole venu du Japon, un torii nous attend plus bas. C’est un portail shintoïste, traditionnellement érigé à l’entrée d’un sanctuaire, il sépare une enceinte sacrée d’un environnement profane. Ici, accès est donné à un pré vaste et ouvert.
Dans la perspective, un torii, de Pierre Marty
Bientôt, nous arrivons à l’orée d’un petit lac. Sur un îlot de branchages émergent d’autres branches érigées en piques qui portent un carré d’or. Pastilles en attente de lumière. Promesse de métamorphoses.
Œuvre de Pierre MartySur un îlot de branchages, des piques et leurs capteurs de lumière
Me revient en mémoire ce haïku de Gotô Takatoshi que cite Antoine Arsan, dans Rien de trop, Éloge du haïku (Gallimard, 2017) :
Dressée de toutes ses forces
dans la bouteille vide
cette rose
Puis c’est une allée de frondaisons sonores. Oui ! L’artiste a disposé avec ingéniosité quelques enceintes dans les arbres et les trognes, ces grandes cicatrices dans le tronc, signes d’une activité humaine.
Étape 7, frondaison sonore
L’oreille se dresse à l’écoute :
« J’avance avec le silence des arbres… depuis que mes paroles sont des pas
Tout est vie, tout est mort dans ces arbres rongés de vent. Les trognes nous apportent la mémoire d’un tout. »
Puis le chant de Barbara : « Est-il un coin de terre où rien ne se déchire (…) Je veux bien y croire mais je suis fatiguée et le soleil est noir. Un peu partout la maison brûle. »
Plus loin, plus tard, une citation de Nietzsche.
Retour au point de départ, aux côtés de la chimère mi arbre mi sculpture de l’entrée, dans une ancienne grange, les bois brulés éclairés le soir donnent l’impression que la forêt brûle…
Après la visite en solo, dans un tunnel arboré de méditations et poèmes, rencontre avec Pierre Marty, 64 ans, artiste qui ne l’était pas avant un traumatisme, l’incendie qui a ravagé sa maison de Fontenoy, à quelques kilomètres, détruite à 70%.
« Cet accident m’a fait devenir artiste. J’adorais ma charpente en chêne. Un jour, c’était en 2017, je dis à mon copain Michel, de Saint-Fargeau : « Mes poutres sont belles, je les exposerai ! » Ils me répond que c’est une bonne idée. Et je me dis qu’à 60 ans, j’avais raté plein d’opportunités. Je me dis : Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que j’ai à raconter sur ces bois ? Comment transformer du beau bois en quelque chose qui parle à tous ? »
Pierre Marty pense à une exposition de Giuseppe Penone, « Noël Legno (Dans le bois) » (Centre Pompidou, 2009)
« Je voulais retrouver l’arbre derrière la poutre. Je me suis inspiré du wabi sabi, notion bouddhiste qui exprime “la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses modestes et humbles. C’est la beauté des choses atypiques.” (site Japan expérience).
Le kinstugi et ses nervures cousues d’or en est une variante accomplie.
« Le bois brûlé n’est pas un déchet, on peut lui donner une dimension d’œuvre d’art, une forme de spiritualité. »
Pierre Mary ne se considère pas comme un artiste même si lui arrive d’exposer en galerie, et pourtant il a accompli un travail d’artiste dont nous pourrions nous inspirer.
La presse en revue :
« D’après les scientifiques, 19 millions d’hectares des terres australiennes ont brûlé, entraînant avec elles la mort d’un milliard d’animaux. » (National Geographic)
Australie : déjà plus d’un milliard d’animaux morts et des risques pour des espèces uniques au monde (France-Culture)
« En Sibérie, l’attaque des feux zombies menace la planète », titrait la presse à l’automne 2020 (Novethic)
Pierre Marty : « Petit, j’habitais Sainte-Maxime (Var). ma mère attendait avec mon frère et moi les feux sur les hauteurs. Aujourd’hui, les méga-feux sont la conséquence directe de l’inconscience des hommes. A l’inverse, des personnes comme Hugues Barrey (nous sommes sur sur son exploitation agricole) travaillent avec la nature. Il prélève dans la nature ce dont il a besoin, loin de toute logique de prédation. »
« Pour ma part, avec mes œuvres de bois brulé, reconnaît Pierre Marty, j’essaie de faire émerger des émotions chez des gens, peut-être que j’ai couru après ça toute ma vie… »
A visionner les films de Pierre Marty : « Créations en bois brûlé » sur son site.
À lire : Les trognes, l’arbre paysan aux milles usages, de Dominique Mansion, ed. Ouest France
« Bibliothèque de Raqqa (Syrie), photomontage et collage papier sur toile, 100 x 80, 2019 », par Tammam Azzam.
[à la loupe :]
Parmi les livres dressés, survivants dans les ruines, se distinguent les traductions en arabe de :
⁃ Miguel de Cervantès, Don Quichotte (1605),
⁃ Victor Hugo, Han d’Islande (1823),
⁃ Umberto Eco, L’île du jour d’avant (1994),
⁃ Mario Vargas Llosa, La Fête du Bouc (2000).
Ce sont des romans historiques.
Il y aurait beaucoup à dire tant sur ce photomontage, métaphore puissante de la culture survivant au cataclysme, que sur le collage dont le motif caractéristique de Tammam Azzam nous renvoie à une abstraction où semblent courir en cascade des rivières de sang…
Randa Maddah : Quand le manque devient geste de patiente beauté. Dans cet atelier de l’École des Beaux-arts de Paris, le vide est occupé par des images, fixes ou en mouvement. C’est une plongée dans la mémoire. L’espace est troué d’une présence. C’est immédiatement palpable. Titre : Restauration. En arabe : tarmim ترميم. Un mot utilisé pour la restauration d’une œuvre d’art, du patrimoine.
À l’Ecole des Beaux-Arts, Randa Maddah, artiste syrienne du Golan, en exil en France, présente son travail de fin d’études. Elle avait déjà été remarquée pour ses sculptures ou ses vidéos, tel ce film, Horizon lumineux, avec une maison en ruine aux fenêtres vides, rideaux flottant au vent, cadrée en un plan séquence fixe et dans laquelle une femme s’affaire à des tâches ménagères. Une mise en scène théâtralisée, sans parole, belle et dénuée. Une maison en ruine d’un village du Golan.
À l’Ecole des Beaux-Arts, posées au sol comme sur un damier, des photos représentent des portions de sols pierreux, herbeux, des terres qui ont vu passer des hommes ou des femmes. Ces sols semblent abandonnés. Des traces de passages. Autour desquelles nous déambulons, nous spectateurs.
Les photos sont disposées de façon éparse, comme les pièces distantes d’un puzzle géant.
Chaque cliché est évidé d’un objet. On devine la forme d’un clou, d’une chaussure, peut-être un ustensile de cuisine ou une prise électrique. La place vide laissée par l’objet ôté est grisée. Donc, il manque une pièce, un objet, un morceau de la terre habitée.
Levant les yeux au mur, un tableau composé de vingt rectangles de béton nous fait face. Chacun d’eux contient un objet, l’une des pièces ôtées de la terre.
Ainsi, le spectateur met en correspondance immédiate les pièces manquantes du sol et les pièces retrouvées sur le mur. Peut-être le résultat d’une explosion qui a fait sauter les pièces du sol au mur, en une forme de déflagration esthétique. Et silencieuse.
En face de l’entrée, deux écrans proches, placés côté-à-côté. À droite, une maison aux murs troués laisse apparaître l’horizon. Des rideaux flottent au vent. C’était déjà le motif d’ Horizon lumineux.
À gauche, l’écran présente Les hauteurs du Golan occupé, un paysage vu à travers des miroirs brisés suspendus comme mobiles.
Sur le mur voisin, un écran seul avec un mur et son trou. L’artiste, filmée de dos en un cadre fixe et plan séquence, dépoussière les contours du trou puis colle des bandes blanches pour combler le trou. Enfin, elle peint l’ensemble. Le geste artistique comme geste de reconstruction.
À l’entrée, au mur est affiché la page 3 du Monde du 11-12 juin 1967 sur la Guerre des Six jours, une guerre éclair qui a vu le triomphe d’Israël, l’anéantissement des armées arabes et la conquête et l’occupation du Sinaï, de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, de la bande de Gaza et du plateau du Golan.
Randa Maddah est née il y a 35 ans dans le Golan syrien aujourd’hui occupé par Israël.
Son installation, Restauration, est d’une grande force et d’une grande pureté formelle. C’est une plongée dans une mémoire meurtrie, aux objets dispersés, aux miroirs tranchants. Cette mémoire est diffractée en de multiples mobiles, des miroirs aux arêtes coupantes comme les projections dans l’espace des fenêtres explosées de la maison en ruine voisine.
Le jeu des correspondances est très maîtrisé. D’une part, des objets portés disparus se retrouvent dans une autre dimension, verticale, coulés dans le béton. D’autre part, une maison en ruine, que troue l’espace, a pour corollaire des vitres brisées devenues miroirs.
Enfin, l’artiste colmate un trou par des bandes à la solidité dérisoire mais qui seront peintes en un geste placide, obstiné et d’une grande et patiente beauté.
Dans le domaine littéraire, on pense à la très belle Matière de l’absence, de Patrick Chamoiseau, qui fait du travail patient du deuil une conquête de l’imaginaire sur la violence du monde.
À noter : le travail de Randa Maddah ayant été présenté dans le cadre d’un diplôme de l’École des Beaux-Arts de Paris, il n’a été exposé qu’une journée. La beauté de l’éphémère…
Dans la tête de Basquiat
Reportage : Christian Tortel, Mourad Bouretima, Rael Moine. Montage : Jérémy Vellela. Mixage : Sylvie Lemaire.
Les génies vous tendent un piège, malgré eux, tant ils débordent du cadre. Comment par exemple mettre en scène Basquiat, figure de l’artiste underground new-yorkais, mort en 1988 à 27 ans, lui qui signait ses graffitis sur les murs de New-York du nom de SAMO (« Same old shit ») ?
En proposant un théâtre « indiscipliné » répond la Compagnie 0,10…
C’est du théâtre mais aussi un concert de jazz. Reconnaissons au dramaturge Koffi Kwahulé qui signe le texte d’être grand amateur de Thelonious Monk, et la clarinette de Nicolas Baudino fait des merveilles.
C’est aussi de la danse… ce qui flatte les émotions du corps.
Quant à la vidéo, trop souvent un simple gadget sur d’autres scènes, elle est ici frontale et vivante comme le sont les réminiscences d’un paysage urbain, Brooklyn vu de la chambre du jeune Basquiat… un quartier flouté par les gouttes dégoulinant à l’envers. Bravo au vidéaste Benoît Lahoz …
Quant à Basquiat, il ne repose pas que sur les épaules et le corps sculpté de Yohann Pisiou, impeccable en boxeur, rhéteur, malaxeur d’identités d’artistes. Il se démultiplie en trois avec aussi le danseur Willy Pierre-Joseph et le musicien Blade Mc Alimbaye qui pratique la beat box comme un art de la percussion par la bouche.
Cette polyphonie d’expressions est redoublée par l’usage de deux micros en fond de salle, encadrant les images frontales qui montrent outre des gouttes d’eau remontant la vitre, remontant le temps à courir après la jeunesse perdue… un éléphant marchant au ralenti ou des visages de jeunes filmés à Caen où la troupe était en résidence. Une manière pour la metteure en scène, Laëtitia Guédon, d’ouvrir la voie à un public jeune qui n’est pas censé fréquenter intensément les théâtres. Une voie déjà ouverte par Basquiat et qui trouve sur scène un prolongement réussi. Au sortir du spectacle, les réactions du public en témoignent comme on le découvre dans le reportage mis en ligne en ouverture de cet article…
Pas un biopic mais un hommage par l’imaginaire
De multiples aspects de la mise en scène de Laëtitia Guédon enchantent le spectateur comme le critique. Les uns retrouvent l’atmosphère underground d’un New-York des années 80, les autres entrent dans la tête de SAMO, le jeune Basquiat… « Il ne s’agissait pas de faire un biopic explique la nouvelle directrice des Plateaux sauvages, scène du XXe arrondissement de Paris, ni d’un spectacle transdiplinaire, plutôt de proposer une scène « indisciplinée », un hommage à un artiste (d’où le titre « Samo, a tribute to Basquiat ») par des artistes d’aujourd’hui à l’image du rebelle qu’était Basquiat. »
La typographie aux lettres blanches sur fond noir utilise quelquefois l’écran de fond de salle pour signer la scène et marquer ainsi l’un des enjeux de cette performance théâtrale : l’identité de l’artiste en mouvement. Les énumérations dans le texte de Kwahullé soutiennent ces interrogations. La scénographie d’Emmanuel Mazé les décuple.
Pour adapter Basquiat au théâtre, Laëtitia Guesdon a ainsi eu l’idée d’associer vidéo et musique, et de réunir trois comédiens. Un dispositif sophistiqué mais parfaitement maîtrisé. Une réussite qui fait entrer les spectateurs dans l’imaginaire du peintre new-Yorkais d’ascendance porto-ricaine et haïtienne.
La pièce intitulée « Samo, a tribute to Basquiat » est un hommage sensible à cette figure de l’Underground américain.
L’artiste Renda Writer commence son périple mural World Peace à Boston le 4 juillet 2016 [(c) Kyle Willis].
Pour faire tomber les murs, les poètes convoquent la beauté même par avis de gros temps. Car le mur se porte bien : « En 1989, il y avait environ onze murs, barrières ou clôtures dressés, aujourd’hui, on en compte une cinquantaine », selon Courrier international, qui précisait en novembre 2014 que ce chiffre correspond à 8 000 kilomètres de murs bâtis en vingt-cinq ans. (cité par le blog Big Browser).
La crise des migrants a donné du fil (barbelé) à retordre et du travail aux maçons de toutes obédiences. Fin 2015, Le Figaro titrait : « Face aux migrants, l’Europe se hérisse de murs » après la décision prise par l’Autriche d’ériger une barrière à sa frontière avec la Slovénie. Or le monde a connu en 2015 « des déplacements de populations sans précédent ». Selon le dernier Rapport statistique du HCR, quelque 65,3 millions de personnes, soit une personne sur 113, étaient déracinées par le conflit et la persécution à travers le monde en 2015. Soit la population de la France…
Loin de se résigner, Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau dénonçaient déjà en 2007 l’existence des murs (de l’intérieur) dans un manifeste publié par les éditions Galaade : Quand les murs tombent. L’identité nationale hors-la-loi ? Les deux écrivains martiniquais fustigeaient la création alors d’un « ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement »
Aujourd’hui, les artistes attaquent les murs de front. En France, Marie Thefictionist, a récemment réjoui les murs de la Maison de la poésie de son geste écrit infini, Action Writing :
Aux États-Unis, Renda Writer (sic) [cf son site] parcourt le pays de juillet à octobre pour mener son projet, le World Peace Mural Tour et créer cinq « World Peace » [Paix mondiale] en peintures murales dans cinq grandes villes américaines : Detroit, Philadelphie, Boston, Washington, New York.
Photo extraite de ce site de Détroit où se prépare la visite de l’artiste, le 17 juillet. Qu’on se le dise…
L’idée du World Peace Mural Tour est venue à Renda Writer d’une chanson de KRS-One, pionnier du rap politique aux Etats-Unis :
« If we really want world peace
and we want it right now
We must make up our minds to take it
Right now ! »
soit :
« Si nous voulons vraiment la paix mondiale
et nous la voulons maintenant
Nous devons nous décider à le prendre
Maintenant ! »
« L’artiste Renda Writer cherche « la paix mondiale » en peignant des murs tout autour du globe », titre le Miami Herald du 30/06/16.