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Entretien avec Jean MOOMOU, Docteur en histoire
envoyé par Zimaj-Nou-Kote. – L’info internationale vidéo.]
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Entretien avec Jean MOOMOU, Docteur en histoire
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Outre-mer, la rentrée scolaire se conjugue à tous les temps, passé, présent et futur…
Sans insister sur la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna (année scolaire 2009, du 19 février au 11 décembre), les Polynésiens comme les Réunionnais sont rentrés depuis quelques jours déjà. A la veille de la rentrée dans l’Hexagone et aux Antilles, à une semaine de la rentrée scolaire en Guyane, à une dizaine de jours de la rentrée à Saint-Pierre et Miquelon, signalons la sortie de l’ouvrage Vers une école plurilingue dans les collectivités françaises d’Océanie et de Guyane, sous la direction de Jacques Vernaudon et Véronique Fillol (L’Harmattan).
Ce recueil, qui résulte d’une rencontre de professionnels de l’éducation et des langues à Nouméa en 2007 à Nouméa, est présenté ainsi par l’éditeur :
» Les collectivités françaises d’Océanie et de Guyane comptent plus de soixante-dix langues au total parlées sur l’ensemble de leur territoire, dont une cinquantaine reconnues comme » langues régionales de France « . Certaines de ces langues sont progressivement intégrées dans les programmes d’une école outre-mer, héritière du modèle éducatif national, qui prônait le » tout-français « . Cet ouvrage dresse un état des lieux des actions menées dans ces collectivités en matière d’enseignement plurilingue depuis une trentaine d’années. »

Dans la rentrée théâtrale, nul doute que ce qui se passe du côté de Saint-Laurent du Maroni, mériterait le détour. En parler au conditionnel car le voyage n’est pas aisé. Ce n’est pas le Théâtre du Rond-Point en bas des Champs, lieu ô combien tendance de la scène des arts vivants…
Dans la Case n°8 du Camp de la Transportation (l’ancien bagne guyanais), sera représenté les 23 et 24 septembre la première pièce de la saison Anjo Negro, de Nelson Rodrigues. Cet Ange noir est le dessin du mauvaise conscience de la couleur, une haine de soi, une intériorisation du préjugé raciste.
Au-delà même de ladite pièce, c’est bien la possibilité d’une telle métamorphose qui émeut, du bagne à la Scène conventionnée, de Papillon et de ses 70 000 condisciples à une scène théâtrale. Le théâtre porte le joli nom de Kokolampoe, » théâtre équitable pour des identités plurielles « .
Paris déploie la culture animale dans un triptyque à La Grande Halle de la Villette, et bientôt au musée Dapper et au musée du Quai-Branly.
La Grande Halle de la Villette présente l’exposition, Bêtes et Hommes, jusqu’au 20 janvier.
On apprécie le témoignage du gardien du Jardin des Plantes qui raconte comment Wayana, la femelle orang-outang, aimait délacer les souliers humains, puis comment elle s’est découvert une passion : les noeuds. Ce qui questionne son intelligence… et notre regard sur l’animal.
On est interloqué par les dix-huit bocaux contenant une grenouille formolisée, » vêtue » d’un… maillot de bain. Ou encore, dans le même registre, des alignements de bocaux contenant des animaux en peluche…
On est admiratif devant les « cultures animales « , comme ces macaques du Japon qui ont pris l’habitude de se prélasser dans les bains naturels chauds et les dauphins d’Amérique qui chassent en groupe, poursuivant leur menu fretin jusqu’au rivage, où il s’échoue. A l’issue d’une véritable chasse à courre nautique… ils le croquent.
On apprécie l’éclairage sur la conception du monde des Amérindiens wayãpi, où l’aller-retour homme-animal est permanent.
On reste sur notre faim : point de combats de coqs mis à la question, d’arènes tauromachiques sous le feu de l’actualité, alors que, bien entendu l’ours des Pyrénées a droit à ses partisans et à ses détracteurs.
On a envie de se replonger dans la mètis grecque faite de ruse et d’adresse, de lire le dernier roman d’Eric Chevillard. On pense à Alain Mabanckou et à ses Mémoires de Porc-Epic, ou au succès de l’été, signé Muriel Barbery, L’élégance du hérisson.



Final de compte, l’expo est assez centrifuge. Au lieu de nous recentrer sur les petits espaces qu’elle nous mènage dans cette grande ménagerie de la Grande halle, elle nous propulse vers l’extérieur, vers d’autres lectures ou vers le programme environnant, des documentaires, des débats. Tel Allons enfants de Camopi, l’horizon amérindien de Yves de Peretti, projection prévue les mercredis à partir du 14 novembre. » En Guyane, des Amérindiens teko et wayãpi, citoyens français désemparés, parlent de leurs problèmes, de la déperdition de leurs valeurs et du souci de conserver leur culture. La création du Parc national de Guyane les préservera-t-elle des ravages liés à l’arrivée brutale de la modernité ? « Le musée Dapper proposera l’exposition Animal, à partir du 11 octobre. Vocation du musée oblige, c’est l’Africain et son dialogue avec les animaux qui en est le prétexte… Masques, figures cultuelles, objets de dignité et parures, quelque cent cinquante pièces sont les témoins vivants de la présence animale dans les œuvres, ses codes et ses symboles.
Pendant dix jours, à partir du 20 décembre, le musée du Quai-Branly développe la thématique du corps, avec un premier cycle de spectacles qui met à l’honneur le corps animal. « Ce cycle renvoie au chamanisme et aux besoins premiers de l’homme de s’accaparer la force et la puissance de l’animal, de l’imiter, de le diviniser. »
Quel programme !
Rituel Abakua du Nigeria à Cuba : Les masques des hommes léopards Efiks
» Les anciens chasseurs Efiks Ibo, Ibibio et Ijaw, les hommes léopards du sud-est nigérian, affrontaient par des danses rituelles masquées les mystères de la nuit et s’appropriaient la force de la jungle. Confrontés à l’esclavage, ceux que l’on appelait aussi les Carabali ou Brikamo débarquèrent à Cuba en 1762. Les Efiks prolongeront ce rituel Abakua à Cuba jusqu’à nos jours. C’est pour la première fois en Europe la rencontre du rituel Abakua nigérian et cubain, avec une multitude de masques et de parures extravagantes, qui ont évolué au cours des siècles. « Ces hommes léopards seront suivis d’une évocation « corps et graphique» du tigre et du lion en Inde du Sud et du rituel des dieux-serpents Naga par les bardes Pulluvan du Kerala.