[Congo, J-20] : Le monde est beau comme un collage

Marcher est bon pour l’écriture. Un stylo aussi. Un stylo qui coule bien c’est comme des patins sur un parquet ciré. Sauf que plus personne n’utilise des patins. Et que le monde n’est pas un parquet ciré.
Le monde est beau comme un collage. La marche fait venir l’écume de souvenirs épars qui s’agrègent comme ils peuvent.  Comme des images à soi qu’on transporte. Ça devient des nuages d’images, de mots, une allure nouvelle, enrichie au plutonium des bousculades. Un moment donc ça éclate, les bulles, les souvenirs. Et ça prend une autre allure. Une forme nouvelle.
En marchant, on agrège ses souvenirs aux découvertes. Ça colle ou pas. Ça n’a pas d’importance. Mais ça avance, ça roule, ça se bouscule au portillon de ce qui advient, forcément. On crée un forme nouvelle. On est en forme, quoi.

Là, en ce moment, je tombe sur « Disparités » d’Alain Blondel. C’est un peintre connu pour ces « clusters », des agrégats d’écritures sur toile (voir son site). On l’avait rencontré dans son atelier de l’Est parisien avec un de ses amis, le dramaturge et poète haïtien Syto Cavé (Papalagui, 17/01/12). Blondel vient d’écrire 109 petits textes en forme d’aphorismes. Comme « Ce qui n’a pas de forme n’a pas de mot non plus. » On n’est pas forcément d’accord avec tout, mais ça n’a pas d’importance. L’idée lui vient de les mettre en forme pour « les faire vivre ». Il se met à dessiner les textes. Du coup, il en a 109. L’idée lui vient d’en faire un livre d’art. Mais en production participative, communautaire, on appelle ça « Crowdfunding ». Avec deux expos à la clef en novembre 2013, aux extrémités de la ligne 9 du métro. Autrement dit, du sang neuf.

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