دم من هذا الذي يجري في قصيدتك أيها الشاعر
و في المتبقي من الزمن، شقيقي الذي شقَّ الغروبُ رأسه
دمه يقطرُ في ملابسي
دمُ من هذا ؟
وظهره الذي تقصَّفَ جهة الغربِ يقطرُ حمرةً وغروباً.
دمُ من هذا ؟
دمُ من هذا ؟
Poète, quel sang coule dans ton poème ?
Dans le temps qui reste, le couchant a fracassé la tête de mon frère,
son sang suinte de mes vêtements
Quel sang est-ce ?
Son dos brisé vers le couchant ruisselle de rouge et de couchant.
Quel sang est-ce ?
Quel sang ?
Extrait d’un poème du Syrien Nouri al-Jarrah, Sept jours, publié en édition bilingue par Europia, traduction Rania Samara, illustrations Youssef Abdelke et Assem al-Bacha, découvert lors d’une rencontre ce samedi à Paris organisée par Souria Houria (Syrie Liberté), intitulée : « Syrie, Egypte, Yémen, Révolution et contre-révolution dans le monde arabe » avec Fawwaz Traboulsi, professeur de sciences politiques à l’université américaine de Beyrouth