Un haïku, trois traductions

Un haïku de Bashô, trois traductions :

LA SCÈNE :

Dans une crique, des pêcheurs ont disposé des pots où ils prennent les poulpes ; enclos entre les parois de leur prison, ils font « un court rêve » avant d’être dépecés pour servir de nourritures

VERSION 1 :

Comme la pieuvre prise au pot,

Nous rêvons encore un instant 

En regardant la lune d’été.

(traduction de Kuni Matsuo et Emile Steinilber-Oberlin, 1936)

VERSION 2 :

Dans le piège

le poulpe poursuit un songe vain 

lune d’été 

(traduction René Sieffert, Le carnet de la hotte, 1976, cité par Marguerite Yourcenar

http://derives.free.fr/bashoyource.html)

VERSION 3 :

Dans le pot les poulpes

en un rêve éphémère 

lune d’été 

(traduction Vincent Brochard, 2009)

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