la lune était pleine…

NEUVIÈME JOUR. BEAU TEMPS.

Cette nuit, la lune était pleine. Maître Tasse-de-Thé m’avait donné pour consigne de l’observer.

Je me suis assis dans l’arrière-cour de la Maison Poubelle. Le maître n’est sorti me voir qu’une seule fois pour à peine deux minutes ; puis il est rentré. Qu’est-ce qu’il peut ronfler !

J’y ai passé toute la nuit, mais enfin un haïku m’est venu :

Pas un fardeau

la lune sur les branches

ployées

***

DIXIÈME JOUR. CHAUD, HUMIDE.

Maître Tasse-de-Thé m’a fait part du poème qu’il avait écrit cette nuit là :

Pleine lune

Qui sort

Qui rentre…

Je lui ai confié le mien. Toujours pas de « Oui » sur les lèvres du Maître.

pp. 62-63, Fou de haïkus, David Gérard Lanoue, La Part commune, Rennes, 2008

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