Vinod Rughoonundun (1955-2015), poète et nouvelliste mauricien, est mort le 13 août à la veille de ses soixante ans. Son dernier livre publié, en 2004, était Daïnes et autres chroniques de la mort (Naïve ed.). « Dans ce recueil de nouvelles, l’auteur met en exergue la richesse de l’imaginaire mauricien et les liens que l’on tisse consciemment ou non avec l’inéluctable. » notait Brigitte Masson, écrivaine et éditrice, dans la biographie qu’elle lui consacrait pour le site insulaire et francophone Île en île.
Brigitte Masson a accompagné l’annonce de la mort de Vinod Rughoonundun de cet extrait de La Saison des mots, Ed. La Maison des Mécènes, 1997 :
« souviens toi de la tempête qui fissure les montagnes
de la pierre qui naît
quand s’épousent le feu et l’eau dans une gerbe d’éblouissement
viendra le jour où les quatre temps
s’écouleront dans une seule nuit
pour redevenir magma tu auras ce jour-là atteint le terme de ton voyage
et le vent dansera sur tes rêves endormis qui s’ouvrent sur nulle part
tu te souviendras alors de ces paroles brûlantes que tu as déchirées
à la croisée des nuées
souviens toi
le poète te l’avait dit sur son tracé de foudre
souviens toi »
Consulter le long entretien filmé de Vinod Rughoonundun sur le site Île en île, réalisé par Thomas C. Spear à Quatre Bornes (Île Maurice), le 20 juin 2009 :
et lire son tout dernier entretien à Sylvestre Le Bon du quotidien mauricien Le Matinal, le 31/07/15.
Bonjour,
Merci pour votre article et votre présentation. J’avoue que je n’ia appris la mort de Vinod que tout dernièrement. Nous nous étions rencontrés au début des années 2000 et nous avions noué une certaine amitié. J’avais appris par un de ses mails qu’il traversait une période dépressive… Moi-même… Remords aujourd’hui, terrible, de n’avoir pas été plus présent. Chienne de vie merde.
Voici comment je présentais Vinod sur mon site il y a quelques années :
« Il y a chez Vinod comme un souffle mystique étonnant allié à une sensualité rare. Ce qui fait de lui un poète tout à fait singulier aujourd’hui. En dehors des cercles et des modes. Un vrai poète assurément. Et l’écouter lire ses textes ne fait que confirmer la puissance de son verbe. »
Encore merci à vous.
Cordialement.
Guy Allix
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