Au matin, un Bédouin regagne sa boutique buvette en haut de Jabal Madhbah, « Le haut lieu du sacrifice ».
De là-haut, il a cette vue, sur les tombeaux de la rue des façades :
et en face, sur Jabal al-Khubtha :
Le tombeau palais de Pétra, 47 m de haut, trois étages de colonnes, sculptées dans le grès rose de la cité nabatéenne, capitale d’un royaume de caravaniers et de bâtisseurs, disparu au début du IIe siècle, et dont la langue est ancêtre de l’arabe.
« Ici, à Pétra, je suis tout près de l’entrée, à la porte même d’un autre monde. Ce monde où l’ancien Voyageur n’est jamais entré. Ailleurs, la guerre dévore les hommes, assassins honteux et maudites victimes, mais dans la vallée vivent toujours les esprits. »
Jean-Marie G. Le Clézio, Pétra, Le dit des pierres, recueil collectif de textes, Almada, 1997