L’Afrique littéraire est digne d’anthologies

Avant même les anthologies, saluons la sortie dans la collection Continents noirs du premier volume des œuvres complètes de Tchicaya U Tam’si, J’étais nu pour le premier baiser de ma mère (Œuvres complètes I, Gallimard Continents noirs, édition et préface de Boniface Mongo-Mboussa). La libraire-galerie Congo, à Paris, organise une rencontre pour présentation ce volume, mardi 14 janvier à 19h avec Boniface Mongo-Mboussa et Gabriel Okoundji.

Tchicaya U Tam’si, surnommé le Rimbaud noir, est largement représenté dans le formidable déploiement littéraire présenté par Bernard Magnier dans Panorama des littératures francophones d’Afrique (L’Institut Français, octobre 2012), la plus complète et la plus didactique des quatre anthologies citées dans ce billet.

Ce Panorama présente par fiches d’une grande lisibilité de 250 œuvres de près de 150 écrivains. Chaque titre fait l’objet d’une notice informant sur le pays de publication et décrivant brièvement l’intrigue et l’auteur. Le lecteur peut naviguer dans cet ouvrage en s’orientant par thématiques et par ordre chronologique, puis par auteur.

Anthologie la plus récente et la plus engagée : L’Afrique au regard de ses romanciers, par la revue en ligne Terangaweb. Un engagement qui prend la forme de questions : L’Afrique a-t-elle peur de la page blanche ? Les défis de la circulation des idées et des textes en RDC, Quel rôle des écrivains dans nos sociétés ? ou de recension de l’essai iconoclaste Décoloniser l’esprit de Ngugi wa Thiong’o (La Fabrique éditions). Avec des textes de, notamment, Cheikh Amidou Kane, Chinua Achebe, Ahmadou Kourouma, Alaa El Aswany, Petina Gappah, Chimamanda Ngozi Adichie, Jean-Luc Raharimanana, Fatou Diome, Scholastique Mukasonga, Sami Tchak, Boubacar Boris Diop, Alain Mabanckou

L’anthologie de poche Le goût de l’Afrique, s’insère dans la collection Le petit Mercure du Mercure de France. Elle est présentée par Jacques Barozzi et offre une « Balade en compagnie de Joseph Kessel, Frédéric Mitterrand, Karen Blixen, Joseph Conrad, Louis-Ferdinand Céline, Marie NDiaye, Alain Mabanckou, J.M.G. Le Clézio, André Brink, J.M. Coetzee, Maryse Condé, Léopold Sédar Senghor, Amin Maalouf, etc. »

Anthologie la plus anglophone : James Currey, Quand l’Afrique réplique. La collection « African Writers » et l’essor de la littérature africaine, L’Harmattan, coll. « L’Afrique au cœur des lettres » (dirigée par Jean-Pierre Orban), 2011, 450 p. Présentée par Chinua Achebe pour qui la collection African Writers constituait « Le meilleur et le plus important catalogue de littérature africaine » et par l’éditeur : « L’African Writers Series (la collection « African Writers ») de la maison d’édition britannique Heinemann a joué en anglais un rôle équivalent à celui de Présence Africaine en français. De 1962 à la fin du 20e siècle, de Chinua Achebe à Dambudzo Marechera en passant par Ngũgĩ wa Thiong’o et Nuruddin Farah, elle a popularisé la plupart des auteurs africains de langue anglaise et, de Naguib Mahfouz à Mongo Beti ou Mia Couto, a fait connaître au monde anglo-saxon la littérature africaine de langue arabe, française ou portugaise. Collection à visée éducative au départ, elle a, grâce à son format broché bon marché et une diffusion à grande échelle, révélé aux Africains leur propre littérature. »

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