Il y a cinquante ans, le 28 août 1963, Martin Luther King proférait son célèbre discours I have a dream (« Je fais un rêve ») sur son espérance d’une société égalitaire entre Noirs et Blancs. Le discours fut prononcé sur les marches du Lincoln Memorial pendant la Marche vers Washington pour le travail et la liberté.
par Texwolf
Extrait : « Je vous le dis aujourd’hui mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés et aux frustrations du moment, j’ai tout de même fait un rêve. C’est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain. Je fais le rêve qu’un jour cette nation se lève et vive la vraie signification de sa croyance : nous tenons ces vérités comme évidentes que tous les hommes naissent égaux. Je fais le rêve qu’un jour, sur les collines de terre rouge de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je fais le rêve qu’un jour, même l’État de Mississippi, un désert étouffant d’injustice et d’oppression, sera transformé en oasis de liberté et de justice. Je fais le rêve que mes quatre enfants habiteront un jour une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau mais à la mesure de leur caractère. J’ai fait ce rêve aujourd’hui. J’ai fait un rêve qu’un jour l’État de l’Alabama, dont le gouverneur actuel parle d’interposition et de nullité, sera transformé en un endroit où les petits enfants noirs pourront prendre la main des petits enfants blancs et marcher ensemble comme frères et sœurs… Et si l’Amérique est une grande nation ceci doit se faire… »
A noter en télévision, sur France Ô ce 28 août à 22h35 : Martin Luther King, la voie de la liberté, un documentaire d’Ingrid Angeloglou.
et la biographie d’Alain Foix, Martin Luther King, ed. Gallimard, coll. Folio :
et l’interview d’Alain Foix sur le site de RFI : « Son action non-violente visait à éviter le pire. Une position totalement humaniste, qui trouvait dans la part noire des blancs et dans la part blanche des noirs un dénominateur commun pour ce qu’il appelle l’Américain : on est Américain avant d’être noir et blanc. Partant, il a fermé la porte à toute cette mythologie « négriste » des Black Muslims qui a continué avec les Black Panthers. »
La BPI de Paris consacre un dossier à Martin Luther King.