Rosa Parks, un centenaire

Quand Rosa Parks s’assied dans ce bus de Montgomery en Alabama ce 1er décembre 1955, elle sait bien que le bus est coupé en deux, les blancs devant, les noirs derrière.

Elle le refuse et devient une icône de la lutte pour les droits civiques. Après le refus, le procès. Rosa Parks est condamnée à 15 dollars d’amende. Un pasteur de 26 ans, Martin Luther King, se saisit de l’affaire et déclenche un boycott des bus qui va durer 381 jours. Un an après le refus de Rosa Parks, la Cour suprême casse les lois ségrégationnistes dans les bus.

Malgré la reconnaissance officielle, sa fin de vie est difficile. Elle meurt en 2005. C’est l’un des épisodes de cette fin de vie qu’a choisi Eugène Ebodé pour débuter son roman La Rose dans le bus jaune, chez Gallimard, collection Continents noirs (sortie le 28 février) :

« J’ai toujours rêvé d’être centenaire. L’agression dont j’ai été victime le 30 août dernier a failli tout remettre en question. Joseph Skipper, ce voyou qui m’a frappée, malgré mon grand âge, pour me voler une poignée de dollars, aurait pu m’occire, anéantissant par là même l’espoir de souffler mes cent bougies ! Le destin m’a probablement envoyé cette fripouille, me suis-je dit en quittant l’hôpital, pour me faire prendre conscience de ma fragilité ! »

Rosa Parks, thème de fictions, avait déjà inspiré Nimrod, en 2008, pour « Non à la discrimination raciale », collection Ceux qui ont dit non, chez Actes Sud junior.

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