Édouard Glissant nous a quittés il y a deux ans, le 3 février 2011. Le poète du Tout-Monde, de la Relation et de la créolisation du monde est de ces voix qui manquent toujours.
Nous manquent cette sensibilité vibrante à l’Autre comme à son île natale, cette pensée magnifique à l’écoute de la beauté du monde comme de ses errements, cette poétique d’une mondialité en marche (« Agis dans ton lieu, pense avec le monde »), ce chaos-opéra des langues dont il aimait la présence, ce « solitaire-solidaire », cette belle âme « inquiète du monde », disait Ernest Pépin.