La beauté renversante des chiffres… en arabe

En cours d’arabe, l’enseignant explique que compter en arabe, c’est… comment dire… particulier.

Ainsi, ce principe : « les objets sont au pluriel quand ils sont comptés de trois à dix ». Et au singulier au-delà. Par exemple : onze voitures, se dit en arabe « ihda achrata sayyaratan » (onze + voiture). C’est une règle qui ne s’explique pas.

À cette inversion s’ajoute une deuxième, qui tient compte que le nombre s’accorde, contrairement au français. Ainsi, devant un nom féminin (par exemple voiture), le nombre est un substantif masculin pour les objets comptés entre trois et dix. Exemple : cinq voitures (en français) = Cinq (khams au masculin) voitures (féminin) (en arabe). Cette seconde règle qui nous met un peu plus la tête à l’envers est comme la précédente : ça ne s’explique pas…

Désarroi ou émerveillement ?

Je savoure cette remarque dans Penser entre les langues, de Heinz Wismann (éd. Albin Michel), lors d’une traduction par exemple, p. 19 :

« Dans des situations de communication compliquées (…) il s’agit de trouver chaque fois ce qui est en jeu et la manière dont on peut rendre compte non pas de l’effet de désarroi que cela engendre, mais de l’effet de découverte et parfois d’émerveillement. Ce n’est pas lost in translation, c’est le contraire. »

J’oubliais : en arabe, on n’emploie pas les chiffres dits « arabes », tels 1, 2, 3, 4 et 5 mais les chiffres… indiens : ٤, ٣ , ٢, ١  et ٥.

Sans compter si j’ose dise que l’arabe s’écrit, comme on le sait, de droite à gauche… sauf justement pour les… chiffres, qui se lisent de gauche à droite…

Donc… émerveillement !

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