Au festival d’Avignon, les premières critiques négatives sur Very Wetr, la création de Régine Chopinot et Umuissi Hnamano [que j’ai personnellement appréciée], annoncent la couleur d’une polémique.
Deux quotidiens établissent des parallèles entre des spectacles où il est question d’altérité : Very Wetr, d’une part et Disabled Theater (chorégraphie Jérôme Bel) avec des comédiens handicapés mentaux, d’autre part.
La critique du Monde est signée Rosita Boisseau : « Vues l’une à la suite de l’autre, ces deux pièces, qui mettent chacune un artiste seul face à un groupe d’interprètes radicalement autres, voire une minorité, provoquent un malaise. (…) Chopinot raconte à la première personne son voyage en lisant son iPad. [Ce qui est faux puisque le dit de la chorégraphe reprend les paroles de Hnamano] (…)
Le sentimentalisme de Régine Chopinot flirte avec la naïveté. La froideur de Jérôme Bel qui refuse la pitié – et c’est une bonne chose – prend une connotation clinique. (…) Régine Chopinot et Jérôme Bel n’évitent aucun des pièges de l’exercice périlleux qu’ils se sont imposé. Contrairement à la chanson scandée par les Kanak, Very Wetr (pays en kanak) est exotique – évidemment ! [ce qui n’est pas le cas, évidemment] Mais Disabled Theater est atrocement voyeur. » [Pour information, le Wetr est un district, une chefferie de l’île de Lifou]
Pour Libération et Marie-Christine Vernay, même démarche comparatiste, en ajoutant un troisième spectacle : « Les spectacles de Jérôme Bel, Régine Chopinot et Steven Cohen se contentent d’exhiber la différence, au détriment de tout travail chorégraphique et au mépris des festivaliers.
Qui aurait pu prévoir qu’à Avignon une si navrante série chorégraphique attendrait le public ? Il ne s’agit même pas de savoir si l’on aime ou non les spectacles, s’ils ont des défauts ou des qualités. Les trois que nous avons vus coup sur coup, jusqu’à en déprimer, sont tout simplement inacceptables. Le Festival envisagé comme une exposition universelle, on ne l’aurait jamais pensé. »
Enfin, pour Pascal Bély du blog du Tadorne la création Very Wetr est qualifiée en titre de « triste colonie de vacances » : « Rarement la danse n’est allée aussi loin dans un propos aux relents colonialistes, voire racistes. (…) Il n’y a rien de ce qui fait un spectacle au Festival d’Avignon : une création, une prise de risque, une esthétique innovante au service d’un propos lisible et assumé. Rien. Juste une danse métamorphosée en folklore où ressurgissent nos relents colonialistes. »
Je viens de lire l’article du Monde en entier et à mon tour de ressentir un malaise. A commencer par le titre. Est ce parce que nous vivons en Calédonie et nous trouvions cette rencontre entre Chopinot et les danseurs du Wetr très enthousiasmante ? NC 1ère annonce une émission spéciale enregistrée au Festival d’Avignon et un documentaire sur Very Wetr bientôt diffusé ici.
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je n ai pas de commentaire à faire seulement je voudrai me faire connaitre en tant qu ‘écrivain ,j ai publié 1 livre ylang -ylang en fumée ds edilivre.com;le livre se vend ds les sites suivants:edilivre.com/rueducommerce.fr/chapitre.com;comment fait -on pour prendre part à votre festival sur la poesie ?merci
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