En déséquilibre, créer en pays dominé…

La ville de Baie-Mahault (Guadeloupe) réalise du 12 au 20 juin 2010, en collaboration avec l’atelier Cialos, sa seconde édition d’art contemporain Art Bemao. Elle entreprend ses premiers échanges avec la Caraïbe et l’Afrique, en invitant dix-huit artistes de Martinique, de Trinidad, d’Haïti (Hervé Télémaque), de Côte d’Ivoire (Ernest Dükü) et de Guadeloupe.

« Par cette exposition, j’entends donner les moyens aux créateurs de la Caraïbe et d’Afrique, de décrire les relations qu’ils entretiennent avec le monde », explique Jean‐Marc Hunt, commissaire d’exposition, dans le dossier de presse.

« En Guadeloupe se tient en ce moment la deuxième édition de «Art Bemao», manifestation internationale d’art contemporain, dans laquelle l’implication des autorités et institutions culturelles françaises, dans ce département français des Caraïbes, est d’un niveau tel qu’il a été impossible de lui accorder la moindre ligne de remerciement dans le catalogue.
Pourtant, un an après la grande grève qui a animé les Caraïbes françaises, l’on sent résonner les échos des tensions irrésolues, les rancœurs d’espoirs déçus. A cet égard, « Déséquilibre », le titre retenu pour cette édition de Art Bemao, traduit un sentiment largement exprimé dans les œuvres, ainsi que la précarité des conditions de culture et de vie dans l’île.
Plus encore, bien que la Martinique et la Guadeloupe aient été déclarées «département français» en 1946, leurs rapports complexes avec la métropole, et leurs divisions internes fortes, nourrissent la conviction des peuples caraïbiens que leurs deux terres sont l’une et l’autre restées des «colonies françaises». Autrement dit sous domination… »

La suite de l’article d’André Rouillé, consacré à la deuxième édition de « Art Bemao », manifestation internationale d’art contemporain qui se tient en ce moment en Guadeloupe, est publié sur ParisArt.

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