concombre

Dans la carafe flotte

une rondelle de concombre —

presque l’été

haïku écrit au restaurant Laolao, Paris XXe, inspiré de Takahama Seishi (高浜虚子), traduit par Maurice Coyaud :

水甕に

蟻の浮きたる

影もなし

[Mizume ni / ari no ukitaru / kage monashi]

Dans la jarre d’eau

flotte une fourmi

sans ombre

haïku éponyme du livre très recommandé de Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre, le livre du haïku, éditions Libretto, 1999.

Le concombre n’avance pas toujours masqué. Cette rondelle rappelle aussi, Propos sur la racine des légumes, de Zicheng Hong [philosophe chinois (1572–1620)], 2011, chez Philippe Picquier, en 2011, réédité par Zulma en 2025, ouvrage présenté ainsi dans sa première édition : « Au carrefour de trois courants spirituels (confucianisme, taoïsme et bouddhisme), ces propos développent une philosophie issue de la fin de la dynastie des Ming : adhésion à la nature et idéal de liberté, art de vivre et quête d’une maîtrise de soi. »

Laisser un commentaire