Au théâtre de L’Échangeur, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), Madagascar nous donne rendez-vous au carrefour de la mémoire et de l’histoire coloniale.
D’abord avec cette œuvre maîtresse : Rano, Rano, du 8 au 10 janvier, un travail théâtral qui réunit texte et photos, à partir des récits recueillis en 2008 et 2013 auprès des derniers témoins de l’insurrection à Madagascar de 1947, qui s’est soldée par un bilan de plusieurs dizaines de milliers de morts et une absence de l’événement dans la mémoire française. L’un des rares intellectuels à avoir pris la mesure des événements, Albert Camus, alertait ainsi les lecteurs du journal Combat : « Nous faisons [à Madagascar] ce que nous avons reproché aux Allemands. » (Le Monde, 27/03/2007)
Rano, Rano : Mise en scène et interprétation Jean-Luc Raharimanana, Musique Tao Ravao, Photographies Pierrot Men, Vidéo Yann Marquis.
Ensuite, cette pièce sera au cœur d’une soirée malgache, samedi 9 janvier, en plusieurs étapes :
– à 18h, un film L’Opéra du bout du monde, de Marie-Clémence & Cesar Paes : « Un voyage musical qui navigue entre le XVIIe siècle et 2012, dans un triangle qui relie La Réunion, Madagascar et… Paris, pour mieux entendre l’océan Indien d’aujourd’hui. »
– à 19h30, un souper malgache
– à 20h30, Rano Rano
– à 21h30, une rencontre débat « Les passerelles de la mémoire », avec Jean-Luc Raharimanana, Tao Ravao, Marie-Clémence Paes, Noël Gueunier, linguiste, spécialiste de contes malgaches et mahorais, Françoise Vergès politologue, Jean-Claude Rabeherifara, sociologue.
Détails sur le site de L’Échangeur.