Juifs / Noirs en miroir

« Art Spiegelman débute en 1992 sa collaboration avec The New Yorker, dont la rédactrice en chef est Tina Brown. Certaines de ses couvertures provoquent des polémiques, telle celle publiée dans le numéro de la Saint-Valentin (février 1993) et représentant le baiser entre un Juif hassidique et une jeune femme noire « en écho aux émeutes raciales de Crown Heigths en 1991 entre les communautés juive et noire de New York à la suite d’une rumeur alléguant que des Juifs recourent aux services de prostituées noires » (Blog de Véronique Chemla).

[Dessin extrait de Les Dessous du New-Yorker, Les couvertures auxquelles vous avez échappé (sous la direction de Françoise Mouly, La Martinière)]

À rapprocher d’un essai stimulant, publié en 2011 :

« Dans Causes communes. Des Juifs et des Noirs (Stock), la sociologue Nicole Lapierre croise histoire, anthropologie, philosophie et poétique pour une analyse vivifiante de deux mémoires tragiques (…) En plaçant sa démarche et son lecteur sous les lumières de Césaire, Fanon, Glissant ou encore Memmi, Nicole Lapierre accomplit donc un travail salvateur dont le premier mérite est de nous élever au-dessus de ce médiocre mais, non moins dangereux vacarme médiatique (…) La littérature qui fournit à Nicole Lapierre un des plus beaux exemples de dialogue mémoriel à travers le couple formé par les romanciers Simone et André Schwarz-Bart. Alors qu’il est encore inconnu, André Schwarz-Bart est présent à Rome au deuxième congrès des écrivains et artistes noirs que les éditions Présence Africaine organisent en 1959. Ceci par amitié, pour Édouard Glissant notamment. » (Eddy Banaré, Lectures.revues.org).

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