En peintures, textures et lectures, « Nantes round trip », à l’espace Cosmopolis, accueille des « Itinéraires artistiques » (expositions, spectacles, conférences, films) consacrés à la mobilité internationale des artistes, jusqu’au 31 janvier 2012. Et parmi eux… Édouard Glissant.
« Il s’agit de montrer comment la mobilité internationale est un atout pour les acteurs culturels, les artistes, mais également pour la ville. En quoi ces échanges nourrissent le processus créatif des artistes, développent l’imaginaire de la ville et participent à son développement, à son attractivité », note le programme.
« La mobilité des œuvres et des artistes est un enjeu européen essentiel en termes artistique, professionnel et plus largement politique. Elle participe de la constitution d’un espace culturel commun et du rapport de cet espace avec le reste du monde », explique Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes (PS).
Programme consacré à Glissant :
Un monde archipel
Lectures par la compagnie de la Fidèle-idée de textes extraits de l’anthologie d’Édouard Glissant La terre, le feu, l’eau et les vents (Galaade).
Vendredi 23 septembre à 20h30
Nantes dans le « Tout-Monde » d’Édouard Glissant
En une cinquantaine de clichés, Phil Journé retrace le passage du poète à l’espace culturel Louis Delgrès.
Du 1er au 14 octobre, Espace culturel Louis Delgrès, 89 quai de la Fosse, 02 40 71 76 57
Lundi : 10h-17h30, du mardi au vendredi : 10h-19h, samedi : 12h-18h
Et la peinture (vibrations, explosions, relation)
Conférence par Renée Clémentine Lucien, enseignant-chercheur à l’Université Paris III
« La peinture « apprend à fréquenter le monde », écrivait Glissant dans La Cohée du Lamentin. C’est cette philosophie de la relation qui sous-tend la réception des œuvres de très nombreux artistes dont Édouard Glissant a étudié l’esthétique ou qu’il a personnellement côtoyés. L’essayiste des peintres des Amériques a repéré dans ces œuvres une grammaire de la fragmentation, du décentrement.
Les explosions et les vibrations qu’il y décèle ne sont pas celles d’une esthétique empreinte d’une violence qui collerait à la fureur immédiate du monde. Ce poète, qui a porté une constante attention à la consolidation d’une fragile vie artistique dans son île et au difficile ancrage de peintres antillais dans une France où ils commencent à peine à être
reconnus, savait que leur peinture est à la fois tissée de la trace de la cale et résolument fruit-rhizome. »
Proposée par Mémoire de l’Outre-Mer, le 8 octobre à 17h00, Cosmopolis, suivie de lectures à 19h :
Lectures d’Édouard Glissant
Lecture-expression corporelle sur les vagues de la poétique du Tout-Monde d’Édouard Glissant, sous la direction de Flora Théfaine. Un couple de danseurs évoluera au son du Djembé et du Tambour Bèlè sur des sections complètes des poèmes d’Édouard Glissant : Les Indes, La Traite, Les Héros, La Relation, dites par deux comédiens.
Spectacle proposé par Mémoire de l’Outre-Mer à la suite de la conférence sur « Glissant et la peinture ».
Samedi 8 octobre à 19h, Cosmopolis
