Essais nucléaires français : 45 morts en 2010, selon l’AVEN

A l’occasion de la célébration du 15ème anniversaire du dernier tir des expérimentations nucléaires françaises, le 27 janvier 1996, l’AVEN dresse un triste bilan de leurs retombées, dans un communiqué signé de son président, Jean-Luc Sans : « Essais nucléaires : 45 morts en 2010, près de 800 nouveaux malades, et aucune indemnisation versée ».
A ce constat enregistré pour l’année 2010 auprès de ses adhérents, l’Association des vétérans des essais nucléiares (AVEN) ajoute les morts de Polynésie et d’Algérie, qu’ils soient d’anciens travailleurs sur site ou population locale.

L’AVEN demande à « À quand un suivi médical indépendant permettant aux vétérans d’accéder au principe de
précaution et d’avoir ainsi l’espoir par un dépistage précoce d’une éventuelle pathologie radioinduite d’anticiper les soins et d’allonger leurs espérances de vie ?
A quand la mise en place de la commission de suivi des conséquences des essais nucléaires inscrite dans le décret d’application de la loi Morin du 5/01/2010 permettant aux vétérans d’accéder à l’évolution de ce texte à minima qui ne tient pas compte du nombre de maladies reconnues radioinduites et réduit les zones de retombées au hasard de découpes arbitraires ?
A quand la décontamination réelle et indépendante et le suivi environnemental des sites d’expérimentations nucléaires permettant aux populations locales une vie sereine ?
45 morts, 800 blessés, combien en faudrait-il encore pour que les vétérans aient une réelle reconnaissance du pays pour service rendu à la nation ?
Tout est promis, rien n’arrive ; sauf la maladie, la souffrance, la déchéance et la mort dans l’oubli. »
Au moment où va s’ouvrir le festival international de la bande dessinée à Angoulême, à lire, la BD « Au nom de la bombe », de Albert Drandov et Franckie Alarcon, chroniquée dans Papalagui, 12/04/10

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