La peine de mort s’étend bien au-delà des quatre murs d’une cellule (Caroline Planque)

Aux Buttes-Chaumont, parc de la capitale connue pour ses agréables dénivelés, son lac central et ses périphéries montueuses… Quand les joggeurs du dimanche s’apprêtent, s’échauffent et courrent des tours et des tours, le piéton honnête ne presse pas le pas malgré le vent frais et le frimas piquant. Sur les grilles de l’entrée principale, face à la mairie, les photos de Caroline Planque arrêtent le regard plus sûrement que le sifflet d’une autorité administrative.

En grand format, un visage ou un buste ou une oblique témoigne de l’effet de l’exécution capitale sur les proches des détenus du couloir de la mort : « Une fois condamnés à la peine capitale, hommes et femmes deviennent un simple numéro de matricule qui efface progressivement leur nom, leur passé et bien souvent leur humanité. Et pourtant, derrière chaque numéro se cache un individu avec une histoire, une famille, des proches. La peine de mort s’étend bien au-delà des quatre murs d’une cellule, à commencer par le parloir. »

L’onde de choc provoquée par l’éxécution fatale est visible sur une sœur, un activiste, un aumonier… ou des enfants. A ce propos, on est sidéré par la tranquille détermination du groupe Kids against death penalty, association créée par trois adolescents neveux d’un condamné).

« Il serait naïf de croire que la peine de mort affecte uniquement le condamné : ce sont des familles entières qui s’effondrent, et des individus, autour et à l’intérieur du monde carcéral, qui sont marqués à jamais . »

Nombreuses interviews dans le supplément de Ouest-France consacré à cet engagement.

Voir le site Ensemble contre la peine de mort.

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