Mon ignorance coupable laissait à l’écart de ce blog le site Malfini d’un groupe d’enseignants et d’étudiants de l’École normale supéreure Lettres et sciences humaines de Lyon. Défini comme une « publication exploratoire des espaces francophones », il fait la part belle à l’intense activité littéraire de la Martinique : « Malfini sonne et se lit tel un mot français, explique dans sa présentation Cécile Van den Avenne, maître de conférence en sciences du langage sa morphologie, son étymologie, sa forme sont françaises et cependant il résiste à l’immédiate compréhension. Il peut devenir emblématique de notre rapport non-simplifié à ce qui est tout à la fois notre objet d’étude et notre point de départ, les espaces francophones. Ce terme même d’espace francophone n’est pas sans difficulté, pour désigner ces espaces où la langue française se parle, où elle circule, il peut sembler masquer les interactions plus ou moins complexes avec une autre, d’autres langues. En tant que francophones nous-mêmes, les pluralités linguistiques des espaces francophones nous confrontent à l’étrangeté dans la familiarité, à l’écart, à la mise en doute de l’universelle compréhension. »
Bonne lecture…
