Création de la pièce Melovivi de Frankétienne à Paris le 24 mars

Événement annoncé : Melovivi ou le piège, une pièce écrite en novembre 2009 par l’artiste, écrivain Frankétienne, sera créée le mercredi 24 mars 2010 avec en scène l’auteur lui-même et l’acteur Garnel Innocent, à l’Unesco, à Paris, au terme d’un colloque sur Haïti (source Alterpresse). NOTE : la création aura lieu le 24 et non le 22 comme annoncé par erreur dans la dépêche.

Melovivi (en créole) ou Le piège (en français) raconte l’histoire de “deux individus enfermés, prisonniers dans un espace délabré, dévasté, sans issue, à la suite d’un désastre. Pour ne pas crever dans ce lieu d’enfermement, ils parlent, déparlent, délirent sur les malheurs provoqués par les prédateurs de la planète.”

Pendant le séisme du 12 janvier dernier, Frankétienne venait de terminer la répétition de cette pièce. Il raconte cet « horrible cinéma d’apocalypse » sur le site d’Étonnants voyageurs :

« 4h 52 de l’après-midi sous les lueurs magiques crépusculaires au moment où le soleil semblait ramasser ses derniers feux pour s’éloigner du continent américain et de l’archipel caraïbe, tout commença à basculer vers quelque chose d’indescriptible et d’inhabituel. Un monstre souterrain, un faisceau de boas enchevêtrés, un intense yanvalou souleva toute la maison et l’environnement terrestre avec une rage époustouflante. Il n’y avait plus de temps. Il n’y avait plus d’espace. Il n’y avait que l’espace-temps de l’épouvante. L’espace-temps de la terreur. L’espace-temps de la démence. L’espace-temps de la déraison. L’espace-temps de la folie anonyme. L’espace-temps de l’insupportable.

Et pourtant, cette danse macabrement nouée de dissonances, de cavalcades bruyantes, de boulines chaotiques, de déglingues désarçonnantes et de faux silences, n’avait duré que 45 secondes. Une étrange éternité de chamboulements, de chambardements, de désastres, de calamités, de catastrophes et de bouleversements dont les séquelles, les meurtrissures, les blessures, les traumatismes et les cicatrices demeurent inapaisables, inextinguibles, inoubliablement atroces.
Un calypso d’effondrement ! »

Consulter un extrait de Melovivi dans Papalagui du 24 février dernier.

Un commentaire

  1. Avatar de Inconnu

    je ne suis pas trop fan de la littrature, mais franchement, ce Franketienne, il est un diable litteraire. La lecture des textes politiques, c’est là-dans que je me retrouve. Pourtant, je trouve fantastique tout ce que je lis de Franketienne. Il a une facon de nous ramasser, de nous trainer dans ses ecrits… franchement c’est un type à part et je le considere dans la litterature haitienne de maniere à part bien que…

    J’aime

    Réponse

Laisser un commentaire