Yambo Ouologuem a aussi un prix

L’ écrivain ivoirien Isaïe Biton Koulibaly a remporté le Prix Yambo Ouologuem 2008 d’une valeur de 5 000 000 Fcfa pour son roman, Et pourtant, elle pleurait , (Frat-Mat édition, 2006). En recevant son prix, lors de la première édition de la Rentrée littéraire au Mali, du 17 au 19 janvier, Koulibaly a affirmé tout joyeux, rapport Afribone : « De tous les prix que j’ai reçu dans ma carrière d’écrivain, celui que je reçois ce soir est de loin le meilleur, parce qu’il porte le nom d’un des plus grands écrivains de ce monde ».

Yambo Ouologuem, écrivain malien qui vit près de Mopti, a été lauréat du prix Renaudot en 1968 pour un roman sulfureux à la plume radicale et tourmentée, Le Devoir de violence (Le Seuil, rééd. Le Serpent à plumes), chronique historique de l’Afrique et de ses esclavages.

Il est assez cocasse de voir récompenser un auteur de romans sentimentaux (Koulibaly est connu en Afrique francophone pour son titre Ah les femmes !) par un prix qui porte le nom de Yambo Ouologuem. C’est sans doute une manière de bénéficier de l’aura symbolique d’un auteur emblématique de la décennie des indépendances, auteur maudit pour un accusation rapide de plagiat et son  » inélégance  » à dénoncer les crimes et tabous de l’Afrique ancestrale. Senghor avait même utilisé l’épithète   » d’affligeant  » à propos du Devoir…

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