Au Togo, le mot remue

Tout éberlués, les  » écrivains de la diaspora togolaise « , Sami Tchak et consorts (Edem et Julien, Alem avait décliné l’invitation), ont été reçus sous cette  » étiquette équivoque »  en leur pays d’origine pour une tournée littéraire assez édifiante. Sami la raconte sur le site Togocultures , dont on ne saurait trop recommander la lecture…

Ce texte de l’auteur du Paradis des chiots [Papalagui, 31/08/06 ], prix Ahmadou Kourouma [Papalagui, 6/05/07 ] est en soi une relation de voyage littéraire des plus instructives sur la non rencontre d’un public potentiel, l’utilisation nationaliste de la littérature et les échanges assez improbables a priori avec un authentique lecteur… un ancien Premier ministre… Où il est question de l’oeuvre dans sa structure brisée vs structure linéaire et de sa  » difficulté  » vs  » facilité  » de lecture.

On lira avec curiosité pour ses compléments enrichissants les commentaires sur le blog de Kangni Alem : Polémique à Lomé :  » c’est quoi un écrivain togolais ?  » Un blog à lire véritablement comme une université littéraire permanente.

Jusqu’àlors, ce distinguo entre écrivains du dedans / écrivains du dehors traversait d’autres littératures. On pense bien entendu à Haïti… Les dernières pérégrinations des caravanes littéraires, de leurs usages et de leurs questionnements sont bien la preuve que le mot remue.

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