Aller décaniquer les choquettes dans le plain !

 

C’est un archipel où ce type de billets était en circulation jusqu’en 1972 … 

Un groupe d’îles où l’on parle français, un français déconcertant…

Quel est ce français qui se parle ainsi ? De quelle époque ? De quelle province ?  » La population parle un français dont elle doit être fière « , nous dit un de ses archipéliens, dans un petit livre, véritable curiosité…

Tout celui qui pourrait le feuilleter n’en serait pas tourner la grogne.

Dans ce pays donc, quand la pluie n’affale plus, quand la boucaille (brume) s’est dissipée, quand la pissouse ou la pluie comme du chien a cessé, on dit que le temps s’est mis au beau, qu’il a beausi, que l’on a droit à un temps de ministre ! ou qu’il subsiste une arisée, c’est-à-dire un petit vent.

La mer est si proche, qu’elle déteint sur les mots. On ne dit pas nouer ses lacets mais amarrer son soulier ; les enfants ne vont pas à l’école, ils appareillent pour l’école.

Ici (est-ce l’excentrement ?) des mots ont un genre inverse : une étang, une crabe, une moustique, une été, une argent, un houle, etc.

Est-ce l’éloignement ? On préfère la bière de spruce ou de genièvre, voire la bière anglaise de France (sic), comme si ce qui était loin était… anglais.

Est-ce le machisme ? Une femme enceinte est bloquée, branlée.

Dans l’archipel, ma voisine ne dit jamais  » aller tirer les boîtes de conserve vides sur la plage « , mais plus fréquemment :  » aller décaniquer les choquettes dans le plain « .

Solution prochainement.

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