Périphérie ou dissémination ?

A l’occasion de la Biennale d’art contemporain de Lyon « Partage d’exostismes », Jean-Hubert Martin était intérrogé par Carole Boulbès pour la revue Rue Descartes sur « L’hybridation culturelle ».

Notons la question sur le rapport Centre / Périphérie :

Pensez-vous que l’on peut parler d’un monde occidental et d’un monde « périphérique » (comme le faisait Bourriaud et Restany dans le numéro de Beaux-Arts sur « l’art dans le monde » en 1999-2000) ?

La dichotomie « centre-périphérie » utilisée depuis fort longtemps dans le discours sur l’universalité de l’art illustre parfaitement cette perspective ethnocentrique. Il faudrait aujourd’hui substituer la notion de dissémination. Il ne s’agit pas pour autant de produire un de ces discours désincarnés à la troisième personne qui représenterait une autorité planétaire. L’art doit être analysé en termes de flux et de relations à l’échelle de la planète, en partant d’un point de vue identifié.

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