Une balade-haïku, ou ginkô 吟行, en japonais, c’est un atelier d’écriture de haïkus 俳句 dans les sous-bois, une flânerie poétique, un exercice d’écoute de la nature, une connection intense au vivant, une manière d’écrire sur l’insignifiant qui fait événement.
Le Sens du haïku est une gazette sur les balades-haïkus en forêt près de Paris. La dernière édition, le 15 décembre, date de la lune froide, explorait quelques sentiers en forêt de Fontainebleau. C’était la première sortie de la saison 2 de cette aventure botanique et poétique menée par Clotilde Rouanet, grande lectrice de paysage, et Christian Tortel, amateur de cette forme brève, venue du Japon, le haïku 俳句, dont l’ambition est de se saisir du vivant, de faire de l’insignifiant un événement et d’en écrire trois lignes composées dans leur totalité de 17 syllabes.
Entre rocs, cavernes et sentes feuillues, nous avons glané quelques mots au pays des bio-indicateurs, tels que les lichens crustacés, les mousses et les champignons tramètes et autres polypores aux senteurs d’aïl des sous-bois.
Voici quelques haïkus écrits lors de cette sortie hivernale :

