Tokyo, à Takinogawa, le temple bouddhiste des enfants, morts ou vivants, viennent prier des parents. On croise une mère devant des doudous kawais aux couleurs vives dans un lieu patiné par le temps.
Merci à Bob Leenaers de m’avoir guidé dans ce lieu de méditation, mon premier temple visité au Japon. Et merci à Sebastien Lebègue d’avoir permis cela.

Hâte de rencontrer Akiko Yamaguchi, artiste qui réunit calligraphie japonaise et poésie française, que Bob a exposé au printemps dernier dans sa galerie de poche redたんぽぽ (Red Tampopo), lieu de partage des langues.

À Ginza, dans le quartier du luxe, la librairie Tsutaya books expose l’illustrateur Akira Kusaka. Avec « Nuit lointaine », il imagine que « la nuit est née quelque part comme un œuf, la nuit est le moment où commencent les histoires. »

Ailleurs, un quartier calme. Dans un ryokan (auberge) au goût sûr, au savoir-vivre délicat, une coupelle va recevoir un sachet de thé. Pendant l’infusion, l’œil plonge sur un poème minuscule écrit au creux de l’objet de céramique bleu cobalt. Il est question de 白雲 (shira kumo), de nuages blancs.

Dans un univers hyperconsumériste, la beauté se niche dans les détails. Et la curiosité appelle les détails.
Au pays du monde flottant et des haïkus la beauté est partout. Le voyageur est saturé de beauté. Atteint du syndrome de Stendhal, il est pris au piège.
