Chronique Culture du 27 janvier 2012

Dans la chronique Culture hebdomadaire sur France Ô,  le 27 janvier 2012 :

Race est le titre d’une pièce de théâtre de l’Américain David Mamet, adaptée et mise en scène par Pierre Laville, jouée à la Comédie des Champs Elysées. Un homme riche et blanc va être jugé pour le viol d’une femme noire dans une chambre d’hôtel. La pièce a été écrite avant l’affaire DSK. Elle met en scène quatre personnages,  les deux avocats, un blanc joué par Yvan Attal, un noir joué par Alex Descas, le client blanc Thibault de Montalembert, une avocate assistante noire, Sara Martins.

La pièce évolue du procès du viol au procès du racisme, et les personnages sont rattrapés par les préjugés. Un théâtre terriblement efficace, des acteurs portent un texte pas politiquement correct sur un sujet qui va troubler les personnages et finalement leur échapper.


Pour réfléchir sur les situations de domination raciale et sociale, je vous propose cet essai de Nicole Lapierre, Causes communes, sous-titré Des Juifs et des Noirs (éditions Stock).

Cette directrice de recherche au CNRS a écrit un livre de sociologie historique très documenté non pas sur une prétendue concurrence des mémoires mais sur les relations nouées entre Juifs et Noirs durant le XXe siècle. Causes communes de Nicole Lapierre retrace l’empathie des leaders des deux causes juives et noires pour la liberté et la dignité.

L’une des figures de la BD est l’Américain Art Spiegelman, président du festival de la BD d’Angoulême jusqu’à dimanche. Son livre majeur est Mauss, réédité 25 ans après sa 1ere édition en français, l’un des premiers livres graphique sur l’histoire d’une famille, la sienne, pendant l’Holocauste.

Et un second livre, MetaMauss raconte le processus de création de sa BD et comment sa vie entière a été dévorée par cette aventure d’un livre.

Les victimes sont dessinés en souris, les nazis en chats. Vous savez que dans leurs caricatures les nazis représentaient quelquefois les Juifs comme des rats. Chez Spiegelman la souris renvoie à un personnage emblématique de la culture américaine : Mickey Mouse.

Au festival d’Angoulême, on retrouve Doriane Allain et Stéphanie Depierre avec l’illustrateur Brunö (scénariste Nury) pour la BB Atar Gull, esclave, héros méconnu, qui confirme que la vengeance est un plat qui se mange froid.

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