2011, un coup d’œil culturel dans le rétro…

Deux mille onze en hommage à Edouard Glissant, poète martiniquais du Tout-Monde, disparu le 3 février, 50 ans après son compatriote Frantz Fanon.
En révérence à Cesaria Evora, chanteuse du Cap-Vert, éteinte le 17 décembre.
2011, c’est un Printemps arabe, comme au festival d’Avignon avec la compagnie tunisienne Familia productions de Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar, Yahia Yaïch / Amnesia.
Et un autre Printemps d’anthologie, celui des poètes, en livre chez Bruno Doucey
ou en solennités officielles avec une plaque apposée au Panthéon pour Aimé Césaire, le « rebelle irrécupérable » selon Françoise Vergès.
2011, un festival de prix littéraires. À Eugène Nicole de Saint-Pierre et Miquelon, à Yahia Belaskri d’Algérie, au Cubain, Leonardo Padura pour l’excellent L’homme qui aimait les chiens (Métailié), au premier roman d’Alexis Jenni, L’art français de la guerre chez Gallimard.

2011 a son mot fétiche : le mot EXHIBITION.
Une année placée sous le signe de Vénus, en rappel à la Vénus hottentote, avec cinq spectacles au moins, en Avignon, à Marseille, à Paris. Plus une exposition d’expositions, au
musée du Quai Branly : Exhibitions, l’invention du sauvage.

2011 a son artiste atypique : Colonel Reyel, chanteur guadeloupéen de dansehall, un disque de platine, c’est-à-dire un gros succès de vente et quelques controverses.

Plus discret, l’Océan Indien s’est distingué par l’ouverture d’une librairie en plein quartier latin, et par une belle création théâtrale Moroni Blues avec sur la même scène le musicien mahorais Baco et l’auteur comorien Soeuf el Badawi.

Haïti a trouvé les moyens d’être présent pour la première fois à la Biennale de Venise et pour la première fois au Louvre grâce à Jean-Marie Le Clézio qui avait aussi invité les Chicanos et leurs drôles d’autos customisées.

En 2011, même les films ont fait leur cinéma. Djinn Carrenard né en Haïti, passé par la Guyane a créé la surprise avec un film à 150 euros, Donoma.

Quant au film de Matthieu Kassovitz, L’Ordre et la Morale,  sur le drame d’Ouvéa en 1988, il a été boudé par les Français de l’Hexagone, alors que tout le monde en parlait en Nouvelle-Calédonie, où il continue de faire salle comble, du moins pour celles qui veulent bien le projeter.

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