L’écrivain et journaliste Gil Courtemanche est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi des suites d’un cancer, à l’âge de 68 ans, ont annoncé vendredi les Éditions du Boréal.
Un dimanche à la piscine à Kigali (2002), son premier roman, traduit en vingt-trois langues, lui a valu une reconnaissance internationale. Il a été porté à l’écran par Robert Favreau en 2006.

Dans leur communiqué, les éditions Boréal relèvent son « talent de communicateur, son regard lucide et acéré sur les dérives du monde et du tiers-monde [qui] ont vite imposé sa voix comme une “conscience” des laissés-pour-compte ».
« Je retiens de lui une personne qui semblait toujours seule […] mais qui était capable de grandes affections, de fortes émotions », se souvient l’écrivain Dany Laferrière, qui qualifie son collègue « d’un des meilleurs » du Québec.
« Ce qui va rester pour moi c’est son style limpide et transparent, cette élégance dans la forme qui faisait de lui un dandy », rapporte Radio-Canada.ca
« Je pense que les gens qui écrivent ont un devoir d’impudeur », confiait-il à Chantal Guy, qui l’interviewait pour La Presse, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, en mai dernier, Je ne veux pas mourir seul (Boréal).
« D’une fougue impétueuse, obstiné, parfois intraitable mais toujours brillant. Le journaliste, essayiste et écrivain Gil Courtemanche aura dit cent fois tout haut ce que plusieurs pensaient tout bas. », écrit Lisa-Marie Gervais dans Le Devoir.
Rencontré en 2004 à Bamako lors d’un festival Étonnants voyageurs, Gil nous avait fait l’impression d’un homme cinglant et sans concession dans ses jugements, attachant dans son amitié, en équilibre instable sur le monde. Sa chronique de l’époque dans Le Devoir en témoigne.
