Édouard Glissant, la fin des langues absolues (Érika Martelli)

Ce volume le mérite d’avoir su focaliser la position philosophique d’Édouard Glissant sur la question, si urgente, de la langue et de l’avoir fait dans la modalité informelle et immédiate de l’interview.
(…) Si on regarde de près, remarque Glissant, la langue colonisatrice est, dans l’usage, possédée par la langue colonisée, qui l’habite comme un cheval de Troie, qui la subvertit, l’estropie : inutile donc, pour les Français ou les Anglais, de blinder leurs vocabulaires puisque leurs langues se contaminent réciproquement de l’intérieur. Le trait caractéristique de notre temps est, selon le penseur martiniquais, précisément cette impossibilité d’adopter tout monolinguisme : notre époque est infiltrée par l’“imaginaire des langues”, on s’exprime de plus en plus “en présence de toutes les langues du monde” .

Lire la critique d’Erika Martelli sur le site nonfiction.fr.

Extraits de L’imaginaire des langues, publiés par Le Devoir.

Laisser un commentaire