Édouard Glissant, ce Détour qui redonne accès à l’Autre et l’interpelle (Samia Kassab-Charfi)

« Mais comment se satisfaire des infamies de l’Histoire ? Et surtout comment retrouver le diapason poétique après la blesse de l’esclavage ? Il fallait pour lui, après cette somme qu’est Le discours antillais (1981), dans laquelle à la suite de Fanon et de Césaire, il pose tous les problèmes auxquels les Antilles, aliénées, colonisées, se trouvent confrontées ; il lui fallait inventer cette brèche, ce Détour qui redonne accès à l’Autre et l’interpelle, réinventer l’échange qui n’appauvrit ni ne spolie mais rehausse et consolide. Ce fut Poétique de la relation en 1990, avec ce si beau prolongement dix-neuf ans plus tard, Philosophie de la relation. Poésie en étendue en 2009. »

Lire « Le monument-Timoune « , sur le site Médiapart, hommage de Samia Kassab-Charfi, professeure de littérature à l’université de Tunis, l’une des organisatrices du colloque sur Glissant et son œuvre, réuni à Carthage (Tunisie) en 2005.

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