En Haïti comme dans l’Est du Congo, les femmes violées essaient d’exorciser leur souffrance infinie par le théâtre. Le festival de cinéma des minorités de Douarnenez présentait il y a quelques jours « Les enfants du coup d’Etat » de Rachel Magloire (2001).
En Haïti, des femmes victimes des viols collectifs durant la période du coup d’Etat militaire de 1991 à 1994, décident de monter une pièce de théâtre pour exorciser les démons qui les habitent, et réclamer une justice qui tarde à être rendue. Documentaire troublant où dominent la personnalité et le témoignage de d’Iphémie Jean-Pierre et de ses enfants.
Coïncidence, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik vient de rentrer d’une mission auprès des femmes violées dans l’Est du Congo: A la rencontre de femmes violées en RDC, avec Boris Cyrulnik. Il dit dans « Le Monde » la quasi-impossibilité de la résilience (surmonter le traumatisme), mais aussi l’espoir que suscite le passage par le théâtre… comme en Haïti.
