Dieuswalwe Azémard, quel nom pour un héros de polar !

Lus dans Le Devoir, en attendant de lire le roman, à l’occasion du salon du livre de Montréal, où plusieurs écrivains haïtiens son invités, les propos de Gary Victor, auteur de Saison de porcs (Mémoire d’encrier).

Extrait de l’interview par Caroline Montpetit :

C’est un policier. Il vit dans un monde corrompu jusqu’à la moelle. Et il assiste, impuissant, à sa déchéance. En entrevue, l’écrivain haïtien Gary Victor explique qu’il ne partage pas le pessimisme de Dieuswalwe Azémard, le personnage principal de son dernier roman, un roman policier mêlé de fantastique et de réalisme, Saison de porcs, paru aux éditions Mémoire d’encrier. Mais comme lui, il tente de rester droit au milieu de la corruption dans la société haïtienne d’aujourd’hui. Gary Victor est l’un des invités d’honneur du Salon du livre de Montréal.

«C’est difficile de vivre différemment sur la terre d’Haïti, c’est comme pour le personnage de mon livre», dit-il.

Ce personnage donc, Dieuswalwe Azémard, «traîne son honnêteté comme un boulet à ses pieds […]. Il vit dans un lieu où il n’y a pas d’éthique, il n’y a pas de principe, dans une fiction permanente, où ce qu’il voit le laisse ébahi […]. Souvent, il aimerait faire comme les autres. Il n’est pas fier de son honnêteté. […] En Haiti, celui qui est honnête est un peu considéré comme un raté, parce qu’il n’est pas riche. C’est difficile d’être honnête et d’être riche, surtout chez nous», dit-il.

etc.

Le thème de l’intégrité/corruption, traité également dans le dernier roman de Lyonel Trouillot, Yanvalou pour Charlie (Actes Sud).

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