Bordeaux, « Aller simple » pour les conteneurs de la mémoire

Non, Montaigne n’était pas togolais mais bordelais… Bordeaux où, à quelques jours du 10 mai, date commémorative de la mémoire de la Traite et de l’esclavage, est  présentée l’installation Aller simple.

Soit un long volume entièrement peint en noir, orienté vers les Antilles et faits de contenants divers et variés (caisses, barriques, boîtes, etc.) empilés les uns sur les autres et formant ligne. Tous ont eu à voir, à un moment ou à un autre, avec l’histoire de Bordeaux et de ses environs. Ce sont les « conteneurs de la mémoire ».

Aller simple fait écho au commerce triangulaire du Bordeaux des XVIIIe et XIXe siècles, et allie deux référents visuels.

Le premier, ci-dessus : les navires porte-conteneurs actuels, toujours plus gros, toujours plus longs, susceptibles  de porter toujours plus de « boîtes ».

Le second montre la façon dont était embarquée la « marchandise » sur les 480 bateaux partis de Bordeaux de 1672 à 1827.
Aller simple est le fruit d’une expérience artistique et pédagogique coordonnée par Hélène Saule-Sorbé et menée au printemps 2008 dans le cadre du Master recherche Arts et du département Arts plastiques.

Invité par l’Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3, l’artiste François Méchain a développé avec les étudiants une démarche de projet et de création « hors les murs ». Elle a consisté, depuis le site privilégié du Jardin botanique de Bordeaux Bastide, à interroger l’histoire du lieu pour faire œuvre. La présence du buste commémoratif de Toussaint Louverture près du jardin, face au quai des Chartrons rive gauche, a été le point de départ d’une vaste construction éphémère puis d’un tableau photographique en noir et blanc.

Vernissage puis débat, lundi 4 mai, 20h :  » L’homme est toujours une marchandise «  MC2A , Migrations culturelles Aquitaine Afriques, 44 faubourg des Arts, Bordeaux. Deux exemples : les Roms de Bulgarie et les personnes en situation de prostitution. Animé par Claire Mestre. Avec Frédéric Le Marcis, anthropologue à l’Université Victor Segalen Bordeaux2 et Anne-Marie Pichon de l’association IPPO.

Source : communiqué de presse.

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