
L’écrivain égyptien de langue française Albert Cossery, est mort dimanche à Paris à 94 ans, nous apprend l’AFP, qui écrit : Surnommé le » Voltaire du Nil » pour son ironie à l’encontre des nantis, Albert Cossery était une figure de Saint-Germain des Prés où il résidait dans la même chambre d’hôtel depuis 1945, où il est décédé.
Lauréat du prix de la Francophonie de l’Académie française (1990), du prix Méditerranée (2000) et du prix Poncetton de la Société des gens des lettres (2005), il a fait l’éloge dans ses livres, au style classique, hors mode, du dénuement et d’un « art de vivre » loin de notre société consommatrice.
Il a mis en scène des humbles, des inadaptés, qu’ils soient voleurs, prostituées ou balayeurs de rues, persifleurs à l’égard des pouvoirs.
La ministre de la Culture Christine Albanel lui a rendu hommage, saluant en lui « un prince et un esthète de la littérature française, un dandy nonchalant, amoureux de la France. »
« Je n’ai rien étudié du tout, confiait-il à Xavier Houssin dans un entretien au Monde, le 13 janvier 2006. D’ailleurs, on n’a pas besoin de faire d’études pour écrire. » Il est né en 1913 au Caire dans une famille dont les revenus venaient d’une petite rente agricole. « Ma mère ne parlait que l’arabe. Elle était illettrée. Mon père lisait juste le journal. » Mais depuis qu’il est tout petit garçon, Albert Cossery sait qu’il sera écrivain. Une vocation ou plutôt un destin. Il a juste 10 ans quand il griffonne ses premières pages. En français. « C’était la langue des livres. »
Lire :
Un prophète de la dérision (BibliObs.com )
Albert Cossery a quitté sa chambre d’hôtel (Le Temps ).

LE BATEAU LIVRE COULÉ : LA CULTURE PERD DU TERRAIN
Dernières nouvelles de Frédéric Ferney…
Eric,
Pour info : le communiqué de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimedia) envoyé tous azimuts (je ne leur avais rien demandé).
Bises,
Fred.
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Voici comme convenu le communiqué envoyé hier à l’ensemble de la presse généraliste, TV, Radio (littérature, culture, médias).
Bien cordialement,
Cissé Tamoura
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Ainsi donc, au cœur de la tempête réformatrice qui tente d’engloutir l’audiovisuel public, France télévisions annonce la suppression du Bateau livre , l’émission littéraire de Frédéric Ferney. Après l’avoir programmé le dimanche mati, les dirigeants de France télévision ont beau jeu d’avancer l’argument d’une audience qualifiée de médiocre.
Quand comprendra-t-on que les « quelques » centaines de milliers de téléspectateurs qui font le choix de l’intelligence et de la curiosité , sont la légitimité même de la télévision publique ?
Comme l’avait d’ailleurs souligné le Président de la république dans sa lettre de mission à Christine Albanel : France télévisions doit affirmer son identité de service public à travers une offre culturelle plus dense, plus créative, plus audacieuse ; une offre qui marque une plus grande différence avec les chaînes privées ; une offre fondée sur des programmes populaires de qualité aux heures de grande écoute. »
C’est pourquoi la SCAM, conforté par cette décision du Président de la République, approuve la démarche de Frédéric Ferney l’interpellant. Cette démarche vise, une nouvelle fois, à mettre les responsables politiques devant leurs contradictions au regard des enjeux culturels et à leur demander de respecter leur promesse. Comment d’un côté prôner la défense de la lecture et de l’autre fermer les espaces dédiées à la littérature sur un média de première importance pour sa diffusion
La suppression du Bateau livre est le énième épisode des attaques contre la culture à la télévision et contre la littérature en particulier.
*
N’hésitez pas, à votre tour, à relayer le message et l’information.
Très cordialement
Eric Poindron
Le cabinet de curiosités d’Eric Poindron :
http://blog.france3.fr/cabinet-de-curiosites
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Quel dommage!
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