Culture alibi

Inquiétude dans l’audiovisuel public après la fin de la pub annoncée et l’incertitude budgétaire qui s’ensuit.

Inquiétude dans la culture après la baisse des subventions annoncées.

Dans le cas de l’audiovisuel public, la « no-pub » attitude serait garante de la qualité.

Dans le secteur culturel, un recentrage des aides vers les institutions culturelles nationales permetrait de rationaliser le secteur.

Dans l’audiovisuel public, on entend poindre le principe : no-pub = qualité. Or la qualité, nous dit-on, serait synonyme de télé populaire. Donc no-pub = télé populaire = qualité = culture populaire.

Ainsi par une curieuse coïncidence, on assimile la qualité (de la télé) à la culture. Mais en même temps on veut économiser la culture, au sens où la culture devrait aussi rendre des comptes.

L’apparition simultanée de l’interventionisme d’état en télé et de la rationalisation d’état dans la culture provoque une curieuse résonance. L’aspect  » financier  » unit, à première vue, ces deux projets. Soulignons un autre mot qui les réunit, le mot  » désengagement « . Dans les manifestations des professionnels de la culture ce 29 février, comme dans le « no-pub » audiovisuel. Dans le premier cas, les manifestants dénoncent un désengagement de l’état. Dans le second, il s’agirait de désengagement publicitaire.

Dans les deux cas, la culture sert d’alibi. En télé, la culture est l’alibi de la qualité. Dans le secteur culturel, l’argument de la culture rationalisée sert d’alibi à une politique culturelle qui se cherche. C’est curieux, vous ne trouvez pas, on ne parle plus d’exception culturelle ? On parle d’économie. C’est dans l’air du temps.

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