
Une journée d’étude de l’œuvre d’Émile Ollivier, le 11 février 2011, telle est la proposition de Lise Gauvin, universitaire québecoise, auteur d’un livre récent d’entretiens avec Édouard Glissant, L’imaginaire des langues (Gallimard, 2010).
Cette journée est préparée en collaboration avec le CRILCQ (Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises). Elle est présentée ainsi :
« Toute l’œuvre d’Émile Ollivier est tendue vers la traversée des frontières, les passages d’une culture à une autre, d’un lieu à un autre, dans un va-et-vient constant entre le connu et l’inconnu, la mémoire et la prospection. Intellectuel passionné par les questions d’identité et d’appartenance, d’exil et de nomadisme, il a toujours fait preuve d’une réflexion originale et nuancée. À ce titre, son œuvre nous apparaît aujourd’hui d’une grande actualité, lui qui n’a cessé de faire d’Haïti le centre autour duquel gravite l’ensemble de ses textes.
Émile Ollivier représente un destin exemplaire d’écrivain « migrant ». Cependant, celui qui a contribué à définir le concept même d’écriture migrante, a aussi été le premier à le faire éclater. Le « schizophrène heureux » qui se disait Québécois le jour et Haïtien la nuit a voulu prendre des distances avec une certaine forme d’enfermement dans la condition d’écrivain migrant. »
