Michel Houellebecq est invité à dîner ce dimanche soir par Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. On ne sait pas si Eric Raoult sera de la partie.
Lors du Goncourt précédent, le député UMP de Seine-Saint-Denis et maire du Raincy avait demandé à Marie Ndiaye, lauréate 2009 pour Trois femmes puissantes, de veiller à un « devoir de réserve, dû aux lauréats du Prix Goncourt. »
Eric Raoult avait pris soin de préciser : « Le message délivré par les lauréats se doit de respecter la cohésion nationale et l’image de notre pays. Les prises de position de Marie Ndiaye qui explique dans une interview parue dans la presse, qu’elle trouve « cette France [de Sarkozy] monstrueuse », et d’ajouter « Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux », sont inacceptables (…) Il me semble que le droit d’expression, ne peut pas devenir un droit à l’insulte ou au règlement de compte personnel. Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions, plus de respecter le rôle et le symbole qu’elle représente. »
En matière de sarkophilie, les Goncourt ne se ressemblent pas : « Avec Nicolas Sarkozy, on est tombé sur un type sincère, ce qui ne s’était pas produit depuis longtemps, a déclaré le lauréat 2010 sur BFM TV. Il est évident que Chirac disait n’importe quoi pour être élu. Mitterrand pareil. Sarkozy, non. Il avait un plan, il a été élu sur ce plan, il a essayé de le faire, il n’a pas réussi. Je pense qu’il y a un manque de sérieux, c’est pour ça que je suis pour un retour à la démocratie directe » a expliqué l’auteur sur la chaîne info.
« Les couleurs littéraires de la France » devrait être portées très haut dans les mois qui viennent. Selon Livres-Hebdo, La carte et le territoire va être traduit en plus de 30 langues. Il est annoncé en Europe dans les prochains mois et aux Etats-Unis en 2012.
