
« Je tresse mes mots : vertébrés, ivres et béants – coulées surabondantes de lacs en fleuves d’encre d’Ébènes arc-boutées sur la diachronie cinq fois séculaire volcans voraces déments où s’empilent s’entassent s’engorgent tourmentés leurs maux balbutiés pourtant synchronisés au tournant conscient du marasme monotone – involontairement vagabonds, certes intermittents, peut-être abusifs, mais exaltés, enluminés, luminescents – accordéon à coups de supplices enténébrés d’où se déploie le Sud : géographiquement corporaniquement, infrahumainement – de soustractions en soustractions au Grand large de la vie esquissées parfaitement en icônes infâmes, démesurément saupoudrées de Sang saumuré s’innocence.
Je tresse mes mots : épais, indociles, incrédules voire sceptiques, en quête de jouvence affamés d’oasis dans le désert de leurs maux emmurés par la muselière du Temps. »
