Haïti : les affres de l’humanitaire (Jean-Max Bellerive)

« Au deuxième jour du colloque Reconstruire Haïti qui se tient à l’École polytechnique de Montréal, le premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, s’est inquiété du fait que la situation d’aide humanitaire se prolonge.

« Les gens ne doivent pas s’habituer à attendre le camion qui distribue des vivres pour subvenir à leurs besoins. Actuellement, 90 % de la population est au chômage et je crains qu’elle s’installe dans une situation qui tue l’envie de travailler », a prévenu Jean-Max Bellerive, qui a rappelé que les problèmes du pays ne datent pas du 12 janvier.

C’est le cas par exemple du système d’éducation, qui était déjà largement défaillant avant le séisme et qui devra être totalement revu et reconstruit afin de permettre la scolarisation de l’ensemble des jeunes.

Environ 200 000 enfants se sont retrouvés sans école après le tremblement de terre, alors qu’avant, près de 500 000 n’avaient déjà pas accès à l’école. Pour le premier ministre, il est donc important de tirer des leçons du passé pour créer quelque chose de nouveau qui soit réellement adapté aux Haïtiens.

« Je ne crois pas aux plans de reconstruction américain ou canadien. Il nous faut un plan fait par et pour des Haïtiens et évalué par des Haïtiens. C’est une question d’efficacité afin de répondre aux réels besoins », a assuré le premier ministre. »

(Extrait Le Devoir, 06/03/10. Voir Papalagui, 20/02/10 : Haïti au risque de l’humanitaire.)

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