« Ici, la mort saccage abondamment. Nous pleurons nos morts sans plus disposer d’une seule goutte de larme dans le corps. Plus de dix jours après le drame, les rues sont dégagées de leurs montagnes de cadavres. Les familles qui ont découvert leurs morts les enterrent sans perdre de temps dans leur cour, question d’éviter la fosse commune. Ces morts-là ne sont pas encore déclarés. De toutes les victimes de cette fin du monde sur mesure, en saura-t-on jamais le nombre un jour ? »
James Noël, Le Nouvel Observateur, 25/01/10
