Le groupe djihadiste Daesh a diffusé samedi 4 juillet une vidéo montrant 25 soldats du régime syrien exécutés par des adolescents dans l’amphithéâtre de la cité antique de Palmyre.
« On y voit 25 soldats en uniforme vert et brun être tués à bout portant dans le théâtre devant un immense drapeau noir et blanc du groupe suspendus aux ruines. Les auteurs de l’exécution, habillés en tenue de camouflage, semblent être des adolescents, voire plus jeunes. » (Le Monde)
Ce massacre à théâtre ouvert, me fait penser à ce poète irakien Salah Al Hamdani, rencontré à Sète en 2012 lors du festival Voix Vives en Méditerranée (qui aura lieu pour la prochaine édition du 24 juillet au 1er août) :
للمرء المُستَأصَلِ من قِماطِهِ
المُتوَجِّه نحوَ الحِداد
ما نَفْعُهُ برَبٍ
لا يمتطي الخَيالَ
ولا يَفقَهُ بِدسائِسِ القَدَرِ
يُديرُ ظَهرَهُ لمديحِ مَواسمِ العَزاءِ ؟
بِينما لا يزالُ الشاّعِرُ يراوعُ مليشياتِ اللهِ
لكي بُهَرِّبَ الأحلامَ المَمْنوعَة
Pour l’homme extirpé des langes
qui s’achemine vers le deuil
que faire d’un dieu
qui ne chevauche pas l’imaginaire
ignore les manigances du destin
et tourne le dos aux saisons des louanges funèbres ?
Alors le poète contourne
les milices de Dieu
et s’évadent les rêves interdits
Salah Al Hamdani, poète irakien, traduit de l’arabe par l’auteur et Isabelle Lagny, publié dans le recueil trilingue, français, arabe, hébreu, des éditions Bruno Doucey (2012) Bagdad Jérusalem à la lisière de l’incendie, coécrit avec Ronny Someck.